Lycée Guy Môquet – Etienne Lenoir

Lycée Polyvalent – Châteaubriant

Pays de la Loire
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Article de l’éclaireur de Châteaubriant https://actu.fr/pays-de-la-loire/chateaubriant_44036/chateaubriant-ces-lyceens-tournent-un-film-pour-denoncer-le-harcelement-scolaire_50249422.html

Quatre élèves du lycée Moquet-Lenoir de Châteaubriant (Loire-Atlantique) ont tourné un court-métrage pour dénoncer le harcèlement scolaire.

Écrire un scénario, filmer des scènes, recruter des acteurs et louer du matériel. Quatre élèves du lycée Moquet-Lenoir de Châteaubriant (Loire-Atlantique) ont multiplié les rôles pour monter leur projet : celui de tourner un court-métrage visant à dénoncer le harcèlement scolaire.« Nous sommes quatre potes et nous avons décidé d’écrire ce court-métrage sur le harcèlement scolaire », témoigne Marie Beaudoin, l’une des trois chevilles ouvrières du projet.

Un projet mené depuis 6 mois

Ainsi, depuis octobre 2021, Paul Cheviré, Jules Éveno-Gallen, Maxence Dobigny et Marie Beaudoin ont rédigé des textes.

 

On ne voulait pas définir notre projet de court-métrage de manière basique. Alors, celui-ci est penché de manière artistique.

Marie Beaudoin

L’étudiante en terminale générale détaille l’histoire. « Le film s’appelle violence. Jonathan est un jeune lycéen mal-aimé par ses camarades de classe. Il est constamment humilité par ces derniers. ». Un jour, Jonathan rencontre un étrange personnage, un homme sans nom qui le pousse à la haine de ses harceleurs. Il propose à Jonathan de le venger. Ce dernier finira par accepter la proposition du mystérieux personnage.

Deux personnages se rencontrent

Un plan entre les deux hommes se construit, ce qui aboutit à la mort d’un des harceleurs. Jonathan rejette la faute sur son compagnon, qui laissera Jonathan seul avec ses remords. L’histoire s’achève sur une prise de conscience du héros, qui fut enfermé dans un tourbillon de haine et de violence.

« C’est une fiction, mais on s’est inspiré de témoignages de plusieurs lycéens. Certains nous ont raconté leur histoire en nous contactant via notre page Instagram. » Les acteurs et réalisateurs du film voulaient retranscrire des sentiments d’oppression, de peur et de stress.

5 jours de tournage dans une salle de classe et dans le souterrain du lycée Moquet-Lenoir et dans la commune de Moisdon-la-Rivière (Loire-Atlantique), soit l’équivalent de 55 heures de tournage au total ont été nécessaires.

Il y a trois personnages principaux et quelques figurants. Au total, une dizaine de personnes ont activement participé au projet. »

Bien qu’amateurs, les quatre lycéens ont tenu à monter leur court-métrage de manière la plus professionnelle possible. Ainsi, ils ont utilisé une caméra, des micros et une perche.

Au total, la valeur du matériel était estimée à 15 000 euros. Nous l’avons loué à une entreprise située à Nantes (Loire-Atlantique). Cela nous a coûté 1800 euros.

Marie Beaudoin

Sans ressources financières, les étudiants ont démarché leur lycée pour payer la location du matériel. En revanche, ce sont bien Paul Cheviré, Jules Éveno-Gallen, Maxence Dobigny et Marie Beaudoin qui ont recruté les acteurs.

« Tout d’abord, on a indiqué sur notre page Instagram que l’on cherchait des acteurs et des figurants. Nous avons eu beaucoup de retours. Alors, nous avons procédé à une sélection en organisant un casting. »

Vingt minutes de film

Les personnes retenues se retrouvent donc dans un court-métrage de vingt minutes. Celui-ci sera diffusé au mois de juin 2022, dans plusieurs classes du lycée. »

Dans un avenir proche, Marie Beaudoin et ses amis comptent contacter le cinéma Émeraude de Châteaubriant. Et pour cause, ils souhaitent que leur film soit diffusé sur grand écran.

Une programmation pourrait permettre à l’ensemble des participants de gagner en visibilité. D’autant plus qu’ils souhaitent, pour la plupart, débuter une carrière dans le cinéma.

Créer quelque chose par nous même. C’est assez fou et passionnant à la fois. En plus de monter un projet tous ensemble, on voulait parler d’un sujet encore bien trop présent aujourd’hui.

Marie Beaudoin

D’autres projets pourraient prochainement être menés par les quatre lycéens. Steven Spielberg n’a qu’à bien se tenir.

Article réalisé par Alexandre BEAUTRAIS de l’éclaireur de Châteaubriant